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How to Create an Effective Thesis Statement in 5 Easy Steps

Creating a thesis statement can be a daunting task. It’s one of the most important sentences in your paper, and it needs to be done right. But don’t worry — with these five easy steps, you’ll be able to create an effective thesis statement in no time.

Step 1: Brainstorm Ideas

The first step is to brainstorm ideas for your paper. Think about what you want to say and write down any ideas that come to mind. This will help you narrow down your focus and make it easier to create your thesis statement.

Step 2: Research Your Topic

Once you have some ideas, it’s time to do some research on your topic. Look for sources that support your ideas and provide evidence for the points you want to make. This will help you refine your argument and make it more convincing.

Step 3: Formulate Your Argument

Now that you have done some research, it’s time to formulate your argument. Take the points you want to make and put them into one or two sentences that clearly state what your paper is about. This will be the basis of your thesis statement.

Step 4: Refine Your Thesis Statement

Once you have formulated your argument, it’s time to refine your thesis statement. Make sure that it is clear, concise, and specific. It should also be arguable so that readers can disagree with it if they choose.

Step 5: Test Your Thesis Statement

The last step is to test your thesis statement. Does it accurately reflect the points you want to make? Is it clear and concise? Does it make an arguable point? If not, go back and refine it until it meets all of these criteria.

Creating an effective thesis statement doesn’t have to be a daunting task. With these five easy steps, you can create a strong thesis statement in no time at all.

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Corrigé de dissertations

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  • Référence bibliographique

Maisonneuve Jean,Margot-Duclot J. Corrigé de dissertations. In: Bulletin de psychologie , tome 15 n°204, 1962. pp. 664-669.

www.persee.fr/doc/bupsy_0007-4403_1962_num_15_204_8682

  • RIS (ProCite, Endnote, ...)
  • Introduction. Définition et place de la conversation parmi les modes de relations sociales [link]
  • Première partie. Fonctions et motivations psychosociales de la conversation [link]
  • IIe partie. Les cadres sociaux de la conversation [link]
  • Conclusion [link]
  • Introduction [link]
  • I Représentation et condition de la femme [link]
  • Il Représentation et expérience [link]

Texte intégral

J. MAISONNEUVE

BT J. MARGOT DUCLOT

La conversation (Ses ressorts psychologiques et ses cadres sociaux)

Introduction. définition et place de la conversation parmi les modes de relations sociales.

Définition et place de la conversation parmi les modes de relations sociales

Au sens large, la conversation peut désigner tout échange verbal entre deux ou plusieurs personnes. Elle implique généralement la proximité des deux personnes et une certaine disponibilité dont elle constitue précisément l’emploi.

On est ainsi amené à préciser la place de la conversation parmi d’autres modes de rela¬ tion et ses caractères propres. La conversation se distingue :

— du discours, situation où un seul parle à autrui ou à un groupe ;

— des entretiens ou réunions en tant que moyens d’atteindre un objectif défini d’avance.

— de toutes les relations «officielles » liées à des modèles sociaux qui régissent stricte¬ ment leur moment, leur contenu ou leur forme (rapports protocolaires, hiérarchiques, etc.).

La conversation présente un caractère spon¬ tané, autonome, un caractère familier, non formaliste, et se développe essentiellement dans les moments de loisir ou de «pause». Mais cette spontanéité n’est pas gratuite, et demande à être élucidée par une recherche des motivations des échanges de la fonction psychosociale de la conversation ; d’autre part, son caractère n’est pas radical, toute conver¬ sation s’inscrit dans des cadres sociaux qui lui donnent une certaine forme, et son con¬ tenu lui-même reflète l’influence de divers modèles spécifiques, d’une culture ou d’une classe (convenances, modes, soucis ou tabous collectifs).

Nous examinerons successivement ces deux aspects.

Première partie. Fonctions et motivations psychosociales de la conversation

a) La conversation en tant que mode de communication spontanée apparaît d’abord

comme une manifestation de cette tendance générale reconnue par tous les psychologues sous le nom de sociabilité, de besoin d’affilia¬ tion ou de relation. Par la conversation, les partenaires éprouvent le plaisir d’un contact, d’un échange, ils échappent à l’ennui ou à la crainte de la solitude.

Toutefois, d’autres motivations annexes peuvent s’associer ou se substituer à cette motivation de base. Plus précisément, l’échange peut osciller entre deux pôles :

— celui où un sujet vise à faire de son propre moi, de ses aventures ou opinions le thème de sa communication à autrui,

— celui où, inversement, il vise à faire du moi de l’autre, ou des informations qu’il dé¬ tient sur un tiers, un objet d’inquisition et d’évaluation.

b) Conversation et expression.

A travers la conversation, le sujet cherche à s’exprimer, à se raconter en présence d’un té¬ moin. Cette attitude peut avoir selon les cas :

— une fonction proprement cathartique : le sujet se soulage en exprimant ses sentiments, déceptions ou satisfactions soit à un niveau profond — confidences — ou superficiel (pro¬ pos tenus dans les situations d’attente impli¬ quant une tension occasionnelle). Dans ce cas, ôn peut noter avec Festinger que les messages expressifs sont «consommatoires » plutôt qu’ «instrumentaux ». Ces derniers appellent une réponse de l’auditeur, le parleur veut sa¬ voir si son message produit un effet sur lui. La communication consomfcnatoire est plus désintéressée à cet égard, l’expression même de l’émotion abaisse le besoin de communiquer quel qu’en soit l’effet.

— une fonction d’exhibition et de valorisa¬ tion chez le sujet qui se complait : à exposer ses succès ou ses soucis pour l’intérêt d’autrui et renforcer ainsi sa propre estime indirecte¬ ment. Dans ce cas, le sujet se préoccupe bien davantage de l’effet produit mais la percep¬ tion qu’il en a peut être distordue par son at¬ tente même (cas du fat). En outre, les règles de la politesse peuvent contribuer à maintenir

J. MAISONNEUVE, J. MARGOT -DU CLOT: CORRIGE DE DISSERTATIONS

chez l’auditeur une attitude qui facilite ce processus.

Dans les deux cas, le sujet peut parler seul, voire à la limite, se passer d’auditoire. Tel se¬ rait selon Piaget le propre du discours égo¬ centrique chez le jeune enfant qui ne se préoccupe pas de savoir à qui il parle ni si on l’écoute. A quoi s’opposerait plus tard l’échange social où l’enfant considère le point de vue de l’auditeur, essaye de l’influencer et d’échanger réellement des idées avec lui. En fait, cette distinction et les résultats expéri¬ mentaux de Piaget ont été critiqués. Il semble que l’enfant parle à lui-même que de lui-même. Cela transforme la notion d’égocentri-cité verbale, qui peut inclure tous les propos d’une conversation ayant trait à soi-même, et qui s’applique aussi bien à l’adulte qu’à l’en¬ fant. (Des enquêtes montrent à cet égard que plus du tiers de nos propos quotidiens rentrent dans cette catégorie égocentrique).

Les cas de conversation à dominante expres¬ sive sont donc fréquents mais on peut soute¬ nir que même les cas extrêmes de monologues égocentriques se rattachent au besoin fonda¬ mental de communication et témoignent d’un désir latent de se sentir entendu par autrui, de faire comme s’il était présent, peut-être même de l’appeler.

c) Conversation et curiosité.

Inversement, l’un des partenaires peut faire de la conversation une occasion d’inquisition sur la personnalité et la vie d’autrui, satisfai¬ sant ainsi diverses inclinaisons incluses sous le terme banal de curiosité. Celle-ci peut im¬ pliquer deux attitudes:

— une attitude captatrice, éventuellement agressive ; elle est une manière de s’approprier l’intimité d’autrui, d’y pénétrer par effraction en évitant de s’engager soi-même. Tel est le cas où le partenaire suscite les confidences de l’autre; le cas encore des conversations si fréquentes dont un tiers fait les frais, dont les conduites, relations, aventures font l’objet d’analyses sauvages et d’évaluations sévères ; à cet égard, il faut noter que le goût du drame et du scandale peut se satisfaire largement dans le cadre de telles conversations. Mais nous touchons ici à un second aspect :

— une recherche de satisfactions substitu¬ tives. A travers les aventures des autres ou d’un tiers, un des partenaires ou les deux peuvent s’identifier plus ou moins aux person¬ nages en cause et goûter par procuration en quelque sorte certains genres d’émotions ab¬ sentes ou refoulées de leur propre vie. A tra¬ vers la conversation une complicité s’établit entre les partenaires eux-mêmes (et le tiers éventuel dont ils évoquent l’histoire). Cela vaut pour les commérages de la loge comme pour les potins de salon. Mounier a lucidement dé¬ peint ces derniers dans un langage de mora¬ liste. «Les mondanités, écrit-il, procurent à beaucoup d’hommes et de femmes un vaste alibi où ils vont quérir des complicités pour leurs désirs, un aliment à leur commérage, une

fièvre d’intrigues semi-vécues, de scandales frôlés... agitation et conversation qui donnent à un cœur ingrat l’illusion de sentir, à un es¬ prit vide, l’illusion de penser. »

En faisant abstraction de considérations éthiques, on s’aperçoit qu’ici encore, il s’agit d’une manifestation du besoin de communica¬ tion sous forme de participation ou d’identi¬ fication imaginaire.

Et le rôle même de juge que s’arrogent sou¬ vent les causeurs à l’issue de leurs médisances est encore une fonction sociale qui traduit tantôt une sorte de revanche jalouse vis-à-vis d’un tiers secrètement envié, tantôt l’influence de modèles axiologiques au niveau explicite de la conversation ; faute au moins d’une allu¬ sion à ces modèles, beaucoup de partenaires éprouveraient l’un envers l’autre une certaine gêne. Ces remarques nous conduisent directe¬ ment vers la 2e partie.

d) Conversation et interaction.

Sauf dans le cas de complémentarité où l’exhibitionnisme du causeur correspond à l’inquisition de l’auditeur, la conversation cou¬ rante implique un compromis entre ces deux tendances. Chacun des partenaires intervient tour à tour et se soucie au moins partiellement de l’effet de ses propos sur autrui. Chacun souhaite successivement parler de lui-même ou faire état de ses informations — et satis¬ faire sa curiosité en écoutant l’autre et en lui posant des questions. Une conversation harmo¬ nieuse est faite de cette interaction, de ce balancement. Si un seul parle sans savoir écouter, ou si l’autre ne trouve rien à répondre ou si dans un groupe les interventions sont très inégales, la conversation se déséquilibre, provoque des insatisfactions et finalement s’arrête.

Un autre péril la menace; la conversation surtout collective ne garde son caractère d’agrément, de distraction, d’aisance qu’ au¬ tant quelle reste en deçà d’un certain engage¬ ment, c’est-à-dire qu’aucun des partenaires ne s’implique trop gravement dans ses propos. En ce cas elle peut susciter certains malaises et même en cas de désaccord certains conflits. Elle perd alors son engouement pour devenir une discussion plus ou moins âpre. En fait le cas se produit assez fréquemment.

Au maintien de ce double caractère, harmo¬ nie et courtoisie des échanges, contribuent un ensemble de convenances sinon de règles ; aussi bien avons-nous déjà dit que la conver¬ sation sans être proprement une institution sociale s’inscrit dans certains cadres et s’ins¬ pire de certains modèles.

IIe partie. Les cadres sociaux de la conversation

On pourrait faire une étude socioculturelle, une histoire comparée de la conversation : certaines époques ont consacré une part pri¬ vilégiée aux relations de conversation, du moins dans les classes supérieures. On a pu

BULLETIN DE PSYCHOLOGIE

parler aux XVII0 et XVIIIe siècles d’une «civi¬ lisation des salons » avec ses hauts lieux comme l’Hôtel de Rambouillet. Les conversa¬ tions ont essentiellement alors un caractère littéraire et politique. Elles réunissent des gens du monde et des lettres, tous gens de loi¬ sir.

a) Temps et loisir.

La conversation au niveau quotidien et prosaïque comme au niveau mondain, implique en effet la disponibilité sous forme de loisir ou de pause. Dans un siècle où presque tous les hommes et un nombre croissant de femmes exercent un métier, la quantité de temps consacré à la conversation se trouve réduite.

En outre le développement des loisirs de masse (radio, TV, cinéma, manifestation spor¬ tive) diminue encore les situations prolongées de pure conversation.

b) Les lieux.

Nous avons cité les salons, leur rôle mon¬ dain s’est embourgeoisé, il subsiste sous forme de réunion et de visite (à dîner, en soirée, sur¬ tout). Au XIXe siècle les loges de théâtre et les cafés ont été un lieu de réunion et de conversation des écrivains, artistes et d’une jeunesse aisée et bohème. Les cafés se sont multipliés au XXe siècle : 400.000 en France à l’usage de toutes les classes. Actuellement, la fréquentation du café est absorbée par une manipulation mécanique, ou a lieu à cause d’une manipulation mécanique — juke-box, etc. La conversation autour d’un verre est res¬ tée certainement une des motivations fonda¬ mentales de leur fréquentation. Beaucoup de gens entrent dans un café pour parler avec la caissière, le serveur, le patron, pour commu¬ niquer.

Outre ces lieux quasi institutionnels, il faut citer tous les lieux de rencontre pour autant que ceux qui s’y croisent, disposent de quelques moments (la rue, les moyens de transport, les couloirs d’immeubles, etc...).

Il est à remarquer que l’automobile parti¬ culière constitue un microcosme isolateur. L’aspect narcissique et isolateur de la voiture est très important. Tout au plus, elle est dotée d’une boîte à bruit pour combler lés attentes mais cela rejoint l’usage des moyens méca¬ niques. L’usage de l’automobile dans les classes moyennes va directement à l’encontre des communications de trajet.

c) Les modèles sociaux d’affinités.

Bien qu’une conversation puisse s’établir entre tous sujets à proximité, ce n’est, en gé¬ néral, que par accident ou par défaut qu’elle naît entre les membres de classes et de rangs sociaux différents

— parce que les structures sociales elles-mêmes conditionnent les occasions de ren¬ contre ;

— ensuite par l’effet de certains modèles de bienséance (on ne parle pas à n’importe qui, dans les deux sens : on n’ose pas ; on ne se commet pas) ;

— ■ enfin, en raison de la discordance des intérêts, soucis, et parfois de langage.

Il en va de même pour les affinités de sexe et d’âge.

Toutefois, une importante évolution s’est produite depuis un demi-siècle sous l’influence du brassage des classes et d’une démocratisa¬ tion générale des relations humaines.

Les modèles propres à la conversation.

A l’époque des salons, la conversation cons¬ tituait véritablement un art sinon un culte avec ses grands maîtres, censeurs, pontifes. Il s’agissait essentiellement d’un art du langage et des bonnes manières à l’usage d’une cer¬ taine classe mais agissant par rayonnement sur l’époque (le mouvement précieux). Parmi les modèles régissant de façon plus ou moins latente la conversation on peut distinguer :

— ceux portant sur la forme : c’est essen¬ tiellement la politesse, le bon ton ; ils con¬ cernent «l’abord » ; l’attention aux propos d’autrui, la courtoisie en cas de désaccord, la discrétion.

Chez le maître de maison le souci de faire participer chacun à la conversation collective Divers degrés d’exigence : cela peut aller du simple souci d’un ton au strict usage de l’étiquette.

— ceux portant sur le contenu : les tabous qui varient selon les époques et les milieux peuvent porter :

sur les thèmes : thème de l’argent et de la sexualité dans la bourgeoisie du XIXe siècle •

parfois sur les mots liés à ces thèmes : ici on est aux frontières forme-fond.

Les vogues sont également variables.

Dans les milieux restreints et marginaux, parler de certains thèmes est de rigueur : l’amour chez les Précieux mais selon une ter¬ minologie ésotérique. Il est frappant que ces modes qui un moment paraissent d’avant-garde apparaissent ensuite comme des poncifs.

Sujets de conversation.

Dans la conversation quotidienne, ces mo¬ dèles apparaissent de façon beaucoup plus lâche mais non négligeable. Ce sont les faits du jour, du voisinage, de la presse qui tien¬ nent le rôle de vogue (quoi de neuf?).

La conversation est la forme banale du dia¬ logue spontané entre les hommes ; nous avons vu que ce dialogue pouvait prendre une forme extrême de latéralité sous l’effet d’exigences expressives ou inquisitives. Il est par ailleurs conditionné par un ensemble de cadres et de modèles sociaux qui tendent à lui donner un caractère restrictif et conventionnel. Enfin, le développement de la civilisation technique tend à réduire les séquences disponibles pour ce dialogue et à le localiser sur le fait à sen¬ sation. Il reste néanmoins le seul mode de communication direct et facile, faute duquel l’homme reste seul en face de ses fantasmes et de ses tâches.

J. MAISONNEUVE, J. M ARGOT -DU CLOT : CORRIGE DE DISSERTATIONS

Les diverses représentations de la femme

Introduction.

a) COMMENT TRAITER CE VASTE SUJET ?

Le problème peut-être considéré sous di¬ verses perspectives :

1°) une perspective historique et évolution-nelle ;

2°) une perspective actuelle qui peut se dé¬ composer en études interculturelle et intra-culturelle.

Nous nous placerons essentiellement dans cette dernière perspective sans nous interdire certaines perspectives historiques.

b) DEFINITION DE LA NOTION DE RE¬ PRESENTATION.

Les représentations constituent un exemple relativement stable et organisé de caractéris¬ tiques d'ordre physique, psychologique, mo¬ ral... attribuées à un objet social, partagées par les membres d’une société ou d’un groupe de cette société pendant une période déter¬ minée de son histoire.

Il est à noter que toute représentation im¬ plique des attitudes sous-jacentes valorisant spécialement tel ou tel aspect caractéristique. Une représentation collective n’est jamais srictement objective.

D’autre part, il importe de distinguer deux espèces de représentation :

1°) les auto-représentations,

2°) les allo-représentations.

Selon que l’attribution des caractéristiques est le fait du sujet de la représentation ou des autres sujets. Ici, en particulier, il faut penser non seulement à l’image que les hom¬ mes se font de la femme mais aussi à l’image que les femmes ont d’elles-mêmes. Il semble bien que ces images ont d’abord été consti¬ tuées par les hommes, puis assimilées par les femmes secondairement. Selon Simone de Beauvoir, le problème de la femme a été his¬ toriquement un problème posé par les hom¬ mes. Peut-on affirmer toutefois comme cet auteur qu’il n’y a pas de problème de la repré¬ sentation de l’homme -C’est discutable car les deux représentations sont complémentaires : garçon-fille, fragile-solide, variable-stable, etc.

Il reste vrai que c’est la représentation de la femme qui constitue un problème au cours de l’histoire et qu’elle a d’abord été explicitée par l’homme. Il faut noter d’autre part, que dans chaque société cette représentation fait partie intégrante de la condition de la femme et constitue les normes des rapports qu’elle en¬ tretient avec les autres et le monde, orien¬ tant — et souvent limitant — sa participation à la vie sociale.

c) De quels matériaux disposons-nous pour dégager cette représentation de la femme T On peut recourir aux institutions, coutumes, my¬ thes, œuvres littéraires, peintures, cinéma, té¬ lévision, presse, conduites et conversations quotidiennes.

I Représentation et condition de la femme

A. ROLES ET TYPES DE FEMMES

Les représentations de la femme sont liées aux fonctions et aux rôles qu’elle exerce actuellement. Certains de ces rôles sont régis par des modèles traditionnels, d’autres correspondent à des situations plus récentes provoquées par l’évolution économique et tech¬ nologique ; cette diversité de rôles à pour effet de localiser l’attention et l’action sur tel ou tel aspect et d’entraîner la détermination de types, voire de stéréotypes de la femme.

a) rôle familial.

Les modèles traditionnels de ce rôle fami¬ lial évoluent du rôle de gardienne du foyer au rôle de compagne, de collaboratrice de l’homme qui tend de son côté à devenir coopé¬ ratif dans le foyer.

Ce rôle familial présente deux aspects d’épouse et de mère qui peuvent engendrer deux stéréotypes quasi instrumentaux et cor¬ respondent à la notion de l’homme-maître et soucieux de perpétuer son nom — le stéréotype de la «femme servante » — répondant au rôle de l’épouse, maintenue dans une attitude dé¬ vouée et effacée.

— le stéréotype de la mère-gigone nécessaire pour assurer la descendance, et confinée aux soins des enfants.

b) rôle amoureux : aspect sexuel et senti¬ mental.

Rôle surtout explicité en dehors du mariage, soit avant, soit pendant. Il faut souligner, en effet, le caractère non légal des grandes amours, par exemple le mythe de Tristan et d’Yseult, comme si la légalisation entraînait une atténuation du caractère transcendant de la rencontre (la femme mariée perdant de son prix précisément parce qu’elle est per¬ mise).

A ce rôle correspondent les types suivants :

type de la maîtresse : son statut social n’a pas d’importance ; elle doit être tendre et sensuelle.

type de la courtisane : Ce n’est pas une amoureuse, mais une experte en matière d’éro¬ tisme. Elle est intelligente, cultivée, elle sait plaire mais n’aime pas.

type de la prostituée : considérée comme es¬ sentiellement vénale et quasi anonyme.

type de la coquette. Elle cherche à plaire pour elle-même ; elle recherche le (succès (Célimène), fait marcher les hommes. Elle est d’ailleurs souvent vulnérable parce qu’elle est trop narcissique.

Le stéréotype négatif de l’amoureuse est ce¬ lui de la «vieille fille » : jugée acariâtre, peu féminine, ces carences permettant de justi¬ fier l’injustice de son destin.

c) Rôle professionnel :

C’est un modèle récent : camarade scolaire,

universitaire, la femme devient la «collègue ». Cependant, le travail est souvent associé à un type de femme voisin de la vieille fille ou de la femme viriloïde.

Cette femme est perçue comme émancipée tout en ayant souvent plus de servitudes que la femme qui ne travaille pas : en plus de son travail, elle a son ménage à tenir et cette multiplicité de rôles se répercute sur les fonctions et le destin du mari.

d) Recherche des différentes représentations de la femme selon les niveaux socio-écono¬ miques et V habitat :

Plusieurs recherches sont actuellement en cours sur ce problème.

L’interprétation doit tenir compte des mo¬ dèles traditionnels et des attitudes réaction¬ nelles à de nouvelles siuations de fait. Les Cahiers de Sociologie de 1954 relatent une inté¬ ressante étude de Mmes Guilbert et Isambert sur la population ouvrière de Paris : En dé¬ finitive, l’immense majorité des femmes ré¬ priment leur attachement au modèle de la femme au foyer. Ce modèle paraît plus enraci¬ né encore chez les femmes d’origine rurale et provinciale que chez les femmes depuis quel¬ ques générations à Paris, et chez les femmes de faibles qualifications professionnelles.

Le modèle traditionnel est moins fort chez les femmes de qualification supérieure ainsi que chez leur mari (prestige de la femme qui gagne bien sa vie).

D’une autre étude de Paul Chombard de Lauwe il paraît ressortir que le modèle tradi¬ tionnel est plus fort chez les ouvriers que dans les classes moyennes, et dans les quar¬ tiers anciens que dans les grands ensembles où les loyers élevés entraînent la nécessité d’un appoint fourni par le travail de la femme.

Les modèles traditionnels pragnants au ni¬ veau des sentiments, le sont souvent moins au niveau des conduites.

B) REPRESENTATION DES VALEURS.

1) Ambivalence fondamentale de la femme:

Elle est faite de désirs, de respect, de crainte

et de mépris. Si on remonte aux traditions judéo-chrétiennes, la femme est soit la source du péché, la tentatrice, la porte de l’enfer soit la vierge, porte du ciel.

On retrouve ces attitudes ambivalentes dans les représentations populaires et imagées du rôle des femmes. Dans les chansons ou le thé⬠tre, on trouve en effet l’image de la bonne épouse opposée à celle de la «mégère », celle de la bonne mère, à celle de la marâtre, la tendre amoureuse et la séductrice, femme fa¬ tale qui pervertit l’homme.

Cette ambivalence peut se concrétiser par la création de types dichotomiques distincts. Parfois, une même image peut, elle-même, être affectivement ambivalente. Par exemple la mère qui se sacrifie, qui se voue à ses en¬ fants est en même temps la mère captative dans la mesure où elle pèse sur eux (à la limite elle deviendrait castratrice).

2) Sources de ces ambivalences.

a) Sont-elles dans une dualité de la nature féminine ?

On peut considérer que le sexe féminin est naturellement ambigu car la femme est l’or¬ gane du plaisir et de la maternité. Elle appa¬ raît donc comme objet de désir et d’un autre côté investie d’une importante et respectable fonction sociale. Sous ce dernier biais, la femme tend alors à être désexualisée : dans notre culture le fils refuse le plus souvent de considérer la sexualité de sa mère.

b) Sont-elles dans la sexualité elle-même ?

La psychanalyse nous éclaire sur les racines

possibles de cette ambivalence en dégageant l’importance de certains mécanismes notam¬ ment celui de la répression de l’attachement libidinal qui oblige l’enfant à idéaliser la mère et qui pourra entraîner plus tard une crainte diffuse de la sexualité féminine pouvant entrer en conflit avec le désir de l’autre sexe. La séparation progressive d’avec la mère, est éprouvée à travers des sentiments de frustra¬ tions qui peuvent susciter une image de la mère mauvaise s’opposant à celle de la mère tendre.

c) L’ambivalence peut tenir aux rapports de l’homme avec la femme :

Selon Simone de Beauvoir, le double visage de la femme tient à ce qu’elle incarne tout ce que l’homme appelle et tout ce qu’il n’atteint pas. Elle est à la fois le désir, l’inaccessible et la déception. (Tome I, 38 partie, chapitre I du Deuxième Sexe). Il attend d’elle qu’elle soit à la fois servante et compagne, pureté et sen¬ sualité, son public et son juge ; il projette en elle ce qu’il espère et ce qu’il craint mais elle reste sexuellement et socialement «l’autre ». Autre que lui, l’homme, et autre qu’elle-même car l’homme l’idéalise et l’exalte mais il s’in¬ surge quand s’impose l’écart entre l’imaginaire et le réel. «Et en tout, elle n’est jamais jus¬ tement ceci qu’elle devrait être. »

Son altérité apparaît donc mystère, caprice, délices et désespoir et l’homme objective cette ambivalence tantôt en taxant la femme de duplicité, tantôt en l’hypostasiant sous forme d’éternel féminin.

Il Représentation et expérience

Ce que l’homme attend de la femme et ce que la femme se veut souvent être devant lui s’écarte de la condition concrète de la femme et de son expérience vécue. Cependant, un processus inverse intervient aussi actuelle¬ ment sous l’influence de l’évolution technique, économique et sociale et de la prise de cons¬ cience de la femme comme sujet.

a) la représentation régit largement l’expé¬ rience :

Le modèle traditionnel de la femme infé¬ rieure à l’homme a encore de nombreux effets sur les conduites quotidiennes, les statuts et les attentes de rôle.

Ce modèle intervient au niveau de l’éduca¬ tion et des jeux (jeux de garçons et jeux de filles).

J. MAISONNEUVE, J. MARGOT-DUCLOT : CORRIGE DE DISSERTATIONS

— au niveau des relations intersexes :

L’initiative sentimentale et sexuelle est le fait normalement de l’homme. La femme en¬ treprenante est mal jugée et des hommes et des femmes.

— au niveau des comportements écono¬ miques :

Un certain nombre de restrictions juridiques subsistent qui font de la femme une demi-mineure.

— au niveau de la vie professionnelle :

Difficulté d’accès à des grades supérieurs,

limitation des promotions.

Néanmoins apparaît une tendance apparem¬ ment ii réversible vers l’égalisation des droits et l’uniformisàtion des conduites.

b) Ïj’ expérience transforme la rejrésenia-t'on.

C'est essentiellement l’expérience vécue des femmes devenues plus indépendantes depuis leur jeunesse et de plus en plus nombreuses à assumer une profession qui intervient pour accélérer le processus d’évolution amorcé par les changements techno-économiques des con¬ ditions de vie : évolution qui s’est traduite d’abord par certaines revendications agressi¬ ves de la part de la femme au début de ce siècle et qui s’impose maintenant par les si¬ tuations même où l’homme se trouve en con¬

tact directement avec des femmes comme camarades, collègues, collaboratrices... La femme cesse ainsi peu à peu d’être perçue et de se percevoir surtout comme l’autre et dans une perspective de subordination mais parallèlement il est probable que le mythe de l’éternel féminin s’effiloche...

C’est l’alternative sujet-objet qui est au cœur de la représentation de la femme tant de l’auto que de l’allo-représentation. Si, ac¬ tuellement, le vecteur de l’évolution au niveau des situations concrètes est orienté vers une subjectivisation de la femme et une relation de quasi-camaraderie entre les sexes, le mythe de la «femme-objet » est encore très vivace au niveau imaginaire et fantasmatique comme le révèle la publicité, le cinéma et les maga¬ zines du cœur. Bien plus, ce mythe se pré¬ sente comme une compensation aux nouvelles exigences de la vie moderne. Il y a non seule¬ ment une survivance des modèles mais aussi la nostalgie d’un mythé où la dépendance de la femme envers l’homme est contrebalancée par le pouvoir fascinant qu’elle exerce sur lui et par l’exaltation imaginaire de la féminité.

Compte rendu établi par Mlle Decocq et M. Le-fondai ; revu par M. Maisonneuve.

SYCHOLOGIE S YCHIATRIE SYCH ANALYSE ÉDAGOGIE

A DEUX MINUTES DE LA SORBONNE

25, rue des Ecoles, Paris (V*>

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Sujets et corrigés Philosophie - Terminale

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Obtenez gratuitement le sujet et le corrigé de l'épreuve de Philosophie de Terminale ! Rendez-vous le 14 juin 2023 à partir de 18h.

Le sujet et la proposition de corrigé de l'épreuve de Philosophie du Bac général 2023 seront bientôt disponibles.

Retrouvez le sujet Bac 2023 de l'épreuve de philosophie de Terminale

Retrouvez le corrigé bac 2023 de l'épreuve de philosophie de terminale, retrouvez le sujet bac 2022 de l'épreuve de philosophie de terminale.

Extrait du sujet : Sujet 1 Les pratiques artistiques transforment-elles le monde ? Sujet 2 Revient-il à l'État de décider de ce qui est juste ? Sujet 3 Expliquer le texte suivant : Pour qu'une observation puisse être qualifiée de scientifique, il faut qu'elle soit susceptible d'être faite et répétée dans des circonstances qui comportent une définition exacte, de manière qu'à chaque répétition des mêmes circonstances on puisse toujours constater l'identité des résultats, au moins entre les limites de l'erreur qui affecte inévitablement nos déterminations empiriques. Il faut en outre que, dans les circonstances définies, et entre les limites d'erreurs qui viennent d'être indiquées, les résultats soient indépendants de la constitution de l'observateur ; ou que, s'il y a des exceptions, elles tiennent à une anomalie de constitution, qui rend manifestement tel individu impropre à tel genre d'observation, sans ébranler notre confiance dans la constance et dans la vérité intrinsèque du fait observé.(...) Retrouvez l'intégralité du sujet ci-dessous :

Retrouvez le corrigé Bac 2022 de l'épreuve de philosophie de Terminale

Extrait du corrigé : SUJET 1 LES PRATIQUES ARTISTIQUES TRANSFORMENT-ELLES LE MONDE? INTRODUCTION : "Changer la vie", a dit Rimbaud. Les artistes, des peintres aux poètes, des cinéastes aux écrivains nous ont donné leurs visions du monde. Tantôt optimistes, tantôt pessimistes, ils nous aident à façonner notre manière d'appréhender ce qui nous entoure comme l'histoire qui nous emporte. Mais ces artistes changent-ils ce monde par définition extérieur à nous autant qu'intégrant notre individualité? Il convient d'abord de définir l'art, la transformation et le monde, mots très larges de sens et subjectifs:

  • L'art d'abord est une création à part entière avec ses valeurs et artifices, son langage
  • La transformation est un bouleversement, une rupture est intrinsèque, le chaos est un passage obligé

Retrouvez le sujet Bac 2021 de l'épreuve de philosophie de Terminale

Extrait du sujet Sujet 1  : Discuter, est-ce renoncer à la violence ? Sujet 2  : L'inconscient échappe-t-il à toute forme de connaissance ? Sujet 3  : Sommes-nous responsables de l'avenir ? Sujet 4 Expliquer le texte suivant : Chaque peuple a sa morale qui est déterminée par les conditions dans lesquelles il vit. On ne peut donc lui en inculquer une autre, si élevée qu'elle soit, sans le désorganiser, et de tels troubles ne peuvent pas ne pas être douloureusement ressentis par les particuliers. Mais la morale de chaque société, prise en elle-même, ne comporte-t-elle pas un développement indéfini des vertus qu'elle recommande ? Nullement. Agir moralement, c'est faire son devoir, et tout devoir est fini. Il est limité par les autres devoirs ; on ne peut se donner trop complètement à autrui sans s'abandonner soi-même ; on ne peut développer à l'excès sa personnalité sans tomber dans l'égoïsme.

Retrouvez le corrigé Bac 2021 de l'épreuve de philosophie de Terminale

Extrait du corrigé : Sujet 1 : Discuter est-ce renoncer à la violence ? Ce sujet est un sujet transversal qui met en relation plusieurs notions du programme : la liberté, la vérité, l'Etat, la morale et la justice. C'est d'ailleurs, comme nous le verrons, surtout la notion de justice qui constitue, selon nous le centre « secret » de cette question. Le candidat a donc la possibilité de choisir plusieurs aspects du cours et il peut ainsi plus aisément laisser libre cours à sa pensée personnelle et c'est une bonne chose car la philosophie a cette ambition de renvoyer chacun à sa propre pensée. Toutefois, si Le candidat ignore la notion de justice ou d'éthique dans le traitement de ce sujet, il peut passer à côté de celui-ci. De plus ce sujet très en lien avec les grands enjeux du monde contemporain. Comment reformuler cette question ? Il s'agit ici de se demander si l'échange peut être un moyen d'éviter la violence et si le meilleur moyen de vaincre la violence est de passer par l'échange et le dialogue. Mais ce sujet s'interroge aussi sur le dialogue. Est-ce que celui qui dialogue veut toujours faire cesser la violence ? N'y a-t-il pas parfois de la mauvaise foi chez ceux qui prétendent vouloir dialoguer avec nous ? Quelles sont donc les conditions d'un échange fructueux ? La construction de l'éthique et de la société passe-t-elle nécessairement par l'échange ? C'est un sujet d'actualité car nos sociétés sont traversées par des crises de plus en plus fortes, des tensions de plus en plus conséquentes. Face à ces tensions, certains soutiennent qu'il faut reprendre le dialogue alors que d'autres considèrent que tout dialogue est devenu impossible du fait de la mauvaise foi de certains interlocuteurs. Un fait peut être souligné ici : les individus se parlent de moins en moins. Les groupes n'échangent plus. On parle de « guerre de générations » de « fin de l'amour » et de guerre des sexes. Est-ce bien le cas ? Ce sujet est une occasion de réfléchir à cette réalité de notre époque. Nous vivons à l'heure du narcissisme et de l'individualisme nous disent des auteurs comme C. Lasch, dans son livre, La culture du narcissisme. Ce narcissisme caractérise-t-il notre époque ? Il faut s'interroger ici sur cette problématique. Plusieurs éléments expliquent une telle évolution (si elle est réelle) et le candidat pouvait ainsi mettre en évidence les causes de la violence actuelle des sociétés post-modernes et il peut aussi s'interroger sur l'individualisme contemporain. Il pouvait ensuite proposer des solutions en s'inspirant de son cours sur la justice. C'est donc un sujet important qui va permettre aux jeunes et moins jeunes de s'interroger sur les nécessités du dialogue dans une époque qui ne sait plus trop parler ni échanger. Mais aussi c'est un sujet qui peut permettre de réfléchir sur le repli sur sa sphère qui caractérise le monde contemporain.

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SAMABAC

Sujet corrigé d’une dissertation littéraire par Mr Badji professeur de lettres modernes

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Sujet : Pour Camus , l’absurde est le sentiment qui « naît de cette confrontation entre l’appel humain et le silence déraisonnable du monde.» Discutez cette affirmation en montrant, d’abord, que la littérature exprime l’absurdité de la vie , le désespoir ; l’angoisse existentielle ; ensuite, qu’elle peut être un moyen de divertissement et enfin vous démontrez qu’elle est avant tout un travail esthétique.

Proposition de plan

1ère partie : l’écrivain, de par ses propres réflexions, exprime la condition humaine (littérature engagée).

2ème partie : Face à un monde déraisonnable, la littérature demeure une thérapie qui apaise notre angoisse existentielle (littérature distractive)

3ème partie : Pour donner sens à la vie, la littérature devient un espace d’expérience et d’exploration des nouveaux langues (la littérature esthétique).

NB : Cas pratique d’une dissertation traitée entièrement                                                                                    1. Schéma de l’introduction a. Amorce du thème selon le contexte b. Rapport logique avec le sujet (situation restreinte) c. La reprise du sujet (le sujet est court) d. La reformulation e. La problématique f. Le plan

2. Schéma du développement. Phrase de présentation a. 1ère partie : la littérature engagée Argument1 : la littérature diagnostique les maux de la société. Argument2 : elle les dénonce afin de trouver des solutions adéquates. Conclusion partielle + Transition Phrase de présentation b. 2e partie : la littérature distractive Argument 1 : la distraction à travers l’imagination, Argument2 : la distraction à travers la découverte d’autres réalités                                                              Conclusion partielle + Transition Phrase de présentation c. 3e Partie : la littérature esthétique Argument1 : l’esthétique personnelle de l’écrivain Argument : l’esthétique commun (goût esthétique commun)                                                                  Conclusion partielle

3. Schéma de la conclusion Bilan de l’analyse  Point de vue  perspective

Proposition d’une introduction

Les bouleversements du XXe siècle perturbent les conceptions artistiques. Ainsi, de la révolution surréaliste succède la première guerre mondiale tandis que la seconde guerre mondiale provoque des doutes quant à la cohérence d’un monde qui est devenu, par conséquent, déraisonnable, installant par la même occasion, dans les cœurs des humains, terreur et angoisse existentielle. C’est probablement dans cette perspective que Camus pense que la prise de conscience d’une chose par l’artiste nécessite parfois une lutte acharnée entre deux positions contradictoires pour faire valoir la liberté et la vérité.

Autrement dit, raisonner dans un monde déraisonné est-elle la seule vocation de littérature de l’absurde ? Pour une meilleure prise en charge de cette problématique, nous pourrons voir, d’abord, comment la littérature exprime l’absurdité de la vie ; ensuite, nous essayerons d’analyser la littérature comme un moyen distractif ; et enfin nous développerons sans nul doute la dimension esthétique de la littérature .

Proposition d’un développement

Le souci de tout écrivain engagé consiste à mettre à nu les diverses facettes qui menacent l’intégrité humaine, et cela sous une double casquette.

D’abord , l’écrivain, sensible aux imperfections sociales, révèle les maux de ce monde pour mieux les corriger. C’est pourquoi, face à une société qui menace l’intégrité du genre humain, une société en déperdition de ses valeurs primaires qui la régissent, la littérature ou du moins l’écrivain averti prend des initiatives d’urgence pour s’enquérir de ce qu’il considère comme menaces pour sa communauté. Cette mission salvatrice demeure, en effet, sa propre identité. Conscient du poids qu’il porte aux épaules, son devoir d’agir l’incombe ainsi à se muer en un révolutionnaire, c’est-à-dire un acteur engagé afin de pouvoir diagnostiquer les maux qui gangrènent les projets de son peuple. C’est dans cette perspective qu’il met son art et son talent d’écrivain pour témoigner sa gratitude envers ce dernier.

En termes plus clairs, il doit dénoncer les injustices d’où qu’elles viennent. D’ailleurs, au courant du XXe siècle, la littérature de cette époque se donnait pour vocation première de subvenir aux besoins ou aux aspirations de sa société. C’est probablement dans ce militantisme que s’orientent ou du moins que s’inscrivent les écrivains du mouvement existentialiste qui se donnaient pour objectif de trouver des solutions à ces imperfections sociales. D’où la nécessité pour Jean-Paul Sartre, écrivain engagé du XXe siècle, de nous présenter des personnages en prise avec le caractère absurde de l’existence, mais cependant responsables de leurs actes.

Ainsi, pour ce dernier, l’écrivain engagé dans l’univers du langage doit « faire en sorte que nul ne puisse ignorer le monde et que nul ne s’en puisse dire innocent.». De cette assertion, il sied de comprendre que l’engagement social consiste, aussi, à promouvoir les aspirations de l’homme selon les exigences du temps. Pour eux, l’homme doit se libérer des contraintes sociales qui l’empêchent de s’épanouir et de jouir pleinement ses prérogatives. Par conséquent, l’écrivain est celui qui cherche à comprendre les problèmes de la société pour mieux les prendre en charge. Une telle appréciation trouve son expression dans cette citation de Camus qui nous dit que « le but de l’art, au contraire, n’est pas de légiférer ou de régner, il est d’abord de comprendre ».

Comprendre les souffrances de son peuple demeure l’arme la plus efficace pour aplatir les racines du mal, comme ce fut le cas de François Mauriac qui, dans son œuvre la Condition humaine (1939), trouvant son sujet au cœur de l’actualité, c’est-à-dire dans des luttes et des conflits qui bouleversent le monde, pose le problème du sens de la vie et de son absurdité. Dans ces cas de figure, on peut dire, donc, que la littérature est le témoin privilégié des réalités de la société qui l’a vue naître.

En outre, devant ce monde tragique, l’espèce humaine est en désarroi constant et vie dans une angoisse existentielle sans précédente. L’allure et la croissance des techniques, l’absence d’idéologie forte ainsi que le déséquilibre mondial, placent l’homme au centre d’une situation misérable voire même angoissante et agaçante. Ce désespoir est un dégoût constant qui pousse bon nombre d’écrivains et artistes à être à cheval avec des principes dans la conception de leurs œuvres. Il est de leur mission de dénoncer les injustices politiques ou scientifiques. L’écrivain est dans cette posture un sage qui contrôle les agissements illégaux des pouvoirs politiques. C’est d’ailleurs un constat qu’on peut faire dès le XVIe siècle ; un courant dans lequel le genre humain est remis à sa vraie place, c’est-à-dire il avait fait la promotion des connaissances de l’homme afin d’assurer son accomplissement sur tous plans.

Ainsi, une réussite de ce projet fera de ce dernier un homme complet qui agit avec justesse, car comme le souligne Rabelais en citant le sage Salamon que « Sagesse n’entre point en âme malveillante et que science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Cette citation atteste bien l’ambition des écrivains à vouloir traduire les inquiétudes de la société. En d’autres termes, faire de la société des modèles à suivre. C’est d’ailleurs le plus grand souhait de l’auteur de L’Etranger qui, conscient des dangers parasites qui voilent la face de la société de son temps, déclare que « Le rôle de l’écrivain, du même coup, ne se sépare pas de devoirs difficiles.

Par définition, il ne peut se mettre aujourd’hui au service de ceux qui font l’histoire : il est au service de ceux qui la subissent ». C’est de cette position salutaire que Camus et tant d’autres écrivains engagés préviennent l’homme du danger permanent qui le soumet dans des circonstances peu louables. Une relation franche devrait naître, alors, entre l’artiste et son peuple afin que ce dernier puisse trouver des solutions adéquates pour pallier ces angoisses existentielles. C’est dans ce sens que Camus nous avertit, dans sa Conférence prononcée dans le grand amphithéâtre de l’université d’Uspal, L’artiste et son temps, que « Tant qu’une société et ses artistes ne consentent pas à ce long et libre effort, tant qu’ils se laissent aller au confort des divertissement ou à celui du conformisme, aux jeux de l’art pour l’art ou aux prêches de l’art réaliste, ses artistes restent dans le nihilisme et la stérilité ».

On voit clairement que l’ambition de Camus est beaucoup plus vaste que celle de ses prédécesseurs. Pour lui, l’homme ne doit nullement être assujetti à des conformismes traditionnels. Son devoir est de se révolter contre toute injustice qui nuit sa liberté. Ainsi, pour lui, devant ces malheurs récurrents, la société a l’obligation de mutualiser ses forces pour vaincre ces pesanteurs de la vie. C’est l’idée de son œuvre intitulée La Peste ; une œuvre dans laquelle tous les personnages, conscients de la prédominance de la maladie et des dangers encourus, décident de se liguer pour vaincre ce fléau qu’ils considèrent comme endémique.

En résumé , la littérature devient une tribune où se débattent les questions existentielles et les écrivains invitent le lecteur à la réflexion et à l’action pour abréger ces angoisses existentielles. Cependant, force est de constater que face à un monde de désintégration et de turpitude, les écrivains se muent en thérapeutes pour soustraire les souffrances humaines. On a remarqué, alors, que durant toute son existence, l’homme a toujours été tributaire de son imagination tout en l’utilisant comme moyen de distraction et cela sous diverses formes.

D’abord , les écrivains ont toujours voulu, à travers la littérature, offrir aux lecteurs l’opportunité de voyager dans l’imaginaire au moment de la lecture. En effet, toute réception d’une œuvre par la lecture consiste à le faire découvrir des histoires imaginaires. C’est la raison pour laquelle, les défenseurs de la littérature distractive conçoivent des récits imaginaires pour mieux faire adhérer et accrocher leurs lecteurs. Elle devient, donc, un moyen évasif qui soustrait ou du moins abrège nos souffrances le temps de la lecture. Il faut par-là souligner que cette interaction tourne à l’avantage de ce dernier, car lecture faisant, il purifie tous les soucis qui empêchent son épanouissement ; et cela grâce à des histoires imaginaires racontées par l’écrivain.

Une telle dimension prérogative du livre est saluée par Charles Louis de Secondat de Montesquieu qui nous dit, dans ses Pensées diverses, que « Je n’ai jamais eu de chagrin qu’une heure de lecture n’ait dissipé ».

Il sied de comprendre que cette position illustre bien la fonction distractive, thérapeutique de la littéraire, car nous dit-il encore que « « Le livre est un souverain remède ». L’espace littéraire devient alors une sorte d’oasis dans le désert de la vie. C’est la raison pour laquelle Julien Green soutenait qu’ « un livre est une fenêtre par laquelle on s’évade ». Quand nous lisons certaines œuvres nous sommes propulsés dans un monde extraordinaire où tout est merveilleux, onirique. C’est pourquoi il n’est pas exagéré de soutenir que la première motivation de celui qui ouvre un livre semble être la recherche de moments d’évasion. C’est dans cette même optique que nous devons ranger la position de Kléber Headens pour qui le roman est intrinsèquement lié à la distraction.

C’est pourquoi il lance cette déclaration : « Dès que le romancier laisse imprimer le mot ‘’roman’’ sur la couverture de son livre, il prend l’engagement de distraire ». La littérature est donc un refuge pour les cœurs en détresse.

Par ailleurs , la littérature nous donne, mieux encore, l’opportunité de découvrir les réalités du monde, d’être en contact avec d’autres civilisations, de découvrir d’autres paysages. Ainsi, il faut dés présent le souligner que lire, c’est voyager, or, voyager c’est de s’oublier un moment pour pénétrer dans l’univers des pages. Ainsi, émerveillé ou stupéfait par ce monde merveilleux, c‘est-à-dire différent du tien, le lecteur se délecte en trouvant du plaisir qu’il ne peut trouver nulle part. D’où la nécessité pour les écrivains de prendre en compte cette finalité distractive afin de pouvoir satisfaire leurs attentes. Une telle position est manifeste dans la poésie romantique où nous assistons la communion entre le poète avec des éléments de la nature.

Le paysage naturel constitue une véritable source de distraction non seulement pour le poète, mais aussi pour le lecteur ; car le poète demeure inéluctablement le miroir de ce dernier. Ainsi, ce pèlerinage dans les livres pour découvrir la beauté de la nature est manifeste métaphoriquement dans la poésie hugolienne en relation avec d’autres thèmes.

C’est probablement dans ce sens qu’il met en valeur la « Tristesse d’Olympio », dans Les Rayons et les Ombres, un poème dans lequel il nous fait découvrir la beauté magnifique de la nature par le truchement de la contemplation en disant qu’ « Il contempla longtemps les formes magnifiques Que la nature prend dans les champs pacifiques ; Il rêva jusqu’au soir ; Tout le jour il erra le long de la ravine, Admirant tour à tour le ciel, face divine, Le lac, divin miroir » Il convient de souligner que la lecture de cette citation nous fait retenir certaines expressions comme « nature », « magnifiques », « rêva », « Admirant », « lac, » qui traduisent effectivement la conception de la littérature évasive. Mieux encore, elle nous transporte dans un monde intelligible devant la « face divine ».

En plus, l’évocation des faits réels ou irréels permet à l’écrivain de jouer un double rôle à savoir satisfaire le lecteur en l’instruisant. Lire, aussi, c’est apprendre par la découverte. Une telle position constitue la devise des classiques qui pensent que la littérature doit « plaire et instruire ». D’ailleurs c’est la finalité intrinsèque du théâtre. Toute œuvre théâtrale est vouée à cette double vocation, car elle est née et faite pour l’exécuter. Ainsi, ce fut l’objectif des pièces théâtrales de Molière qui, en bénéficiant des faveurs de la cour, vise souvent par la force du comique la satire des travers humains ou des abus sociaux. De cette manière on voit l’hypocrisie de la fausse dévotion dans son ouvrage Tartuffe publié en 1664.

Donc les lecteurs ou les spectateurs ainsi que les écrivains trouvent dans la littérature une dimension thérapeutique qui leur permet de se distraire en soignant leurs maux.

En somme , comme nous venons de le voir, la littérature fonctionne souvent au plan novatoire comme un milieu où se réfugient les gens angoissées pour se maintenir et soigner leur maladie existentielle. Cependant, la littérature n’a-t-elle pas d’autres fonctions comme le travail sur la perfection formelle ? Dans la mesure où il est créateur, artiste, on peut s’attendre légitiment à ce que l’écrivain s’attache à la production de belles œuvres soit de manière individuelle soit collective.

Il faut dire dès l’abord que tout vrai écrivain détient son propre style dans l’exécution de la mise en valeur de son œuvre. Autrement dit, chaque œuvre littéraire porte un cachet personnel de son auteur.

Cette démarcation relève de la beauté, c’est-à-dire la manière dont le lecteur peut retrouver ce sentiment de plaisir en lisant une œuvre. Ainsi, elle fait de cette démarcation une priorité d’autant que sa survie n’est possible que si est seulement, elle garde cette unicité esthétique. Alors, tout écrivain exploite les ressources lanigères à son avantage en imprimant dans son œuvre d’art des marques qui lui sont propres et personnelles.

Une telle appréhension est manifeste et manifestée dans toutes les créations littéraires. Raison pour laquelle, on nous parle le plus souvent de l’esthétique hugolienne ou rousseauiste. C’est une manière pour eux de s’affirmer en témoignant dans leurs œuvres leurs visions du monde.

Probablement, c’est dans ce sens que nous pouvons convoquer Francis Ponge, pour qui « le but de l’esthétique pongienne est de faire coïncider les mots avec les choses », c’est-à-dire pour lui, « le poète doit laisser aller sa sensibilité pour appréhender les objets qui l’entourent. Cette esthétique matérialiste trouve sa forme dans le poème en prose ». Il appert clairement que la forme poétique est prosodique dans l’espace de l’œuvre pongienne. Il se démarque, ainsi, de par son style, des autres formes poétiques comme la poésie versifiée. Ainsi cette conception est unanime chez les écrivains, car chacun privilégie ou du moins cherche à traduire, par le truchement du langage, les aspirations de son peuple tout en conservant ses réalités. Du coup, l’écrivain est régi, de manière consciente ou inconsciente, par cette dynamique de vouloir représenter ses réalités du monde quel qu’en soient les risques. C’est du moins le défi de tout artiste qui, en toute liberté, cherche à recréer le monde selon son entendement.

Alors, le seul motif de s’inscrire dans cette dimension lui permet de tracer son propre chemin. Ainsi, A. Camus ne dit pas le contraire en soulignant que « l’artiste libre est celui qui, à grand peine, crée son ordre lui-même ». Cette affirmation précitée revitalise au du moins confirme donc notre position sur cette question, c’est-à-dire la prévalence de l’esthétique personnelle de l’écrivain de son ses œuvres. Par conséquent, ces propos ci-dessous la confirment bien quand on nous dit que « Son style souvent volontairement neutre et sec, comme dans L’Etranger et La Peste, peut aussi être poétique lorsqu’il évoque les paysages d’Algérie (Noces, 1939) et satirique lorsqu’il juge avec ironie ses contemporains (Chute, 1956) ».

Donc, ce constat de Felix Nicodème Bikoi et all, dans Le Français en première et terminale, atteste bien cette idée en montrant que l’écrivain varie son style selon les exigences du temps.

En outre , parlant de la création des œuvres littéraires, nous pouvons dire que les écrivains ont toujours eu cette volonté manifeste et manifesté de vouloir s’identifier dans un goût esthétique commun. Ainsi, au courant de son évolution diachronique et synchronique, la littérature se définissait par rapport à la société qui l’a vue naître tout en lui imprimant ses aspirations, ses visions politiques, sociales, et culturelles. C’est la raison pour laquelle nous oserons affirmer que l’histoire de la littéraire est parcheminée des relations d’affinité, nourrie de contradictions, et morte de liberté.

C’est pour dire tout simplement que l’esthétique d’un courant littéraire est étroitement liée à son idéal, c’est-à-dire la manière dont les écrivains procèdent pour créer un cadre d’épanouissement favorable à des modèles et susceptible de leur permettre de les appliquer à la lettre. C’est ainsi que nous pouvons parler de l’esthétique du mouvement de la Négritude, de l’esthétique du roman de désenchantement dans la troisième période du roman africain. On le voit aussi dans les différents courants littéraires européens  où la constance subversive demeure la loi de l’écriture.

C’est la raison pour laquelle le mouvement Parnassien déclasse l’esthétique romantique en l’accusant de vouloir avilir la valeur de l’œuvre d’art qui, pour eux, devrait normalement s’inscrire dans la dynamique de recherche de la perfection formelle plutôt que de se borner « Tel qu’un morne animal, meurtri, plein de poussière, La chaîne au cou, hurlant au chaud soleil d’été, Promène qui voudra son cœur ensanglanté Sur ton pavé cynique, ô plèbe carnassière ».

Cette vision égoïste ou individualiste de l’art est décriée sur tous les toits par les défenseurs de « l’art pour l’art » pour qui « L’œuvre d’art ne doit servir à aucune doctrine sous peine de déchoir. » nous dit Gustave Flaubert. Toute autre est la conception de Camus qui, sentant la nécessité de se révolter contre les conformismes aveugles, mais aussi et surtout, conscient de la misère de son peuple, déclare que « Nous autres, écrivains du XXe siècle, ne serons plus jamais seuls. Nous devons savoir au contraire que nous ne pouvons-nous évader de la misère commune, et que notre seule justification, s’il est une, est de parler, dans la mesure de nos moyens, pour ceux qui ne peuvent le faire ».

Ainsi, il sied de comprendre, par le truchement de cette citation, l’appel courageux de Camus à l’endroit de tous les écrivains de son temps. C’est une occasion à jamais pour eux d’orienter leurs productions littéraire et artistique dans la dynamique de l’esthétique engagée tout en étant se comparant à « l’avocat perpétuel de la créature vivante, par ce qu’elle est vivante ».

Donc retenons que chaque courant littéraire est régi par des principes esthétiques qui lui sont identitaires. Bref, le travail sur l’esthétique est un moyen pour perfection la vision individuelle ou collective des écrivains selon les impératifs du temps.

Proposition de Conclusion

A la lumière de cette étude sur la littérature de manière générale, nous pouvons retenir la diversité de ses fonctions. Ainsi, si la littérature se veut défenseur des valeurs nobiliaires de la société d’une part ; d’autre part elle fait sa promotion en nous aidant à nous voyager dans l’imaginaire afin de pouvoir stabiliser notre vécu quotidien.

Cependant, ces conceptions sont battues en brèche par les promoteurs de l’esthétique subversive pour qui la littérature doit être conçue de manière personnelle ou collégiale. Nous pensons alors que cette dernière perspective devrait être le crédo même des œuvres littéraires, car les publications sont de plus en plus médiocres. Dès lors on peut se demander si le succès d’une œuvre littéraire ne dépend de sa relation avec d’autres productions artistiques ?

NB : « le partage est un appel humain ; le non partage fait naître en soi un égoïsme déraisonnable » M. BADJI M. BADJI, Professeur de Lettres Modernes Au Lycée DIOUDE DIABE IA SAINT-LOUIS

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